2009
թ,
Յունուար
1 Les
Voeux du Conseil National Arménien
Արեւմտեան Հայաստանի Հայերուն Համագումարը,
իր Ազգային Խորհուրդ
և ընկերական կազմակերպություներու հետ
միասին կը բարեմաղթեն ծեզ
Շ՛ նորհաւո՛ր նոր տարի և
Սուրբ
Ծնունդ
Cher Compatriotes,
Alors
qu’en Arménie Occidentale, au Djavakhk et en
Artsakh, le manteau blanc d’hiver était sur le
point de s’effacer progressivement, l’attention
se portait en direction des élections
présidentielles dans la République Arménienne.
A l’approche du 1er mars de l’année
2008, « l’effet de Serre » du à un
fonctionnement anti-démocratique, une politique
antisociale, un abandon des principes de
fraternité, une incompétence à proposer un
projet national et une cupidité sans contrôle,
provoqua une montée de la température au point
que le sang coula dans la capitale arménienne.
En faite, un véritable gâchis devant la face du
monde ou, au nom « d’une sécurité dite
nationale » pour ne pas dire une maîtrise coute
que coute du pouvoir, on tirait à balles réelles
sur les populations civiles.
En parallèle en Europe, l’Assemblée des
Arméniens d’Arménie Occidentale venait de
finaliser les élections des représentants
locaux, dans le but d’organiser le travail de
l’année, afin d’activer une dynamique au cœur
même des différentes communautés arméniennes.
Pourtant la violence ne s’arrêta pas aux portes
de l’Arménie Orientale, elle se poursuivra
jusqu’au Djavakhk en direction d’une jeunesse
arménienne qui ne demande qu’à vivre en harmonie
avec ses valeurs ancestrales, préservation de la
langue, de la culture, respect des lieux de
culte, droit à la vie, droit à l’existence,
droit à la famille. Non, la machine à broyer nos
Âmes était lancée, il fallait détruire toutes
résistances identitaires, c’est ce qui se passa
au début de l’été 2008, quelques jours après la
libération de Jirayr Séfilian. Vahagn
Tchakhalian et Gurgen Shirinian ainsi que leur
famille furent les principales cibles de cette
déferlante sanguinaire. Sans aucun respect des
droits les plus élémentaires, l’objectif
présenté consistait jusqu’à éliminer
physiquement toutes forces vives au Djavakhk,
des têtes furent mise à prix.
Quelques jours plus tard, nos voisins
géorgiens, à l’image d’une grenouille voulant
devenir plus grosse qu’un bœuf, décidèrent de
déclencher une guerre contre l’Ossétie sachant
que ce pays se trouve sous un mandat de
protectorat russe. Cette guerre qui ne dura que
quelques jours, fit plusieurs centaines de
victimes innocentes évidemment, ainsi le sang
continua à couler dans le pays des montagnards.
Rien ne peut justifier, l'extermination d'une
population civile sous-prétexte de défendre une
pseudo-intégrité territoriale, en matière de
Droit de l'Homme, la Géorgie est tombé dans un
archaïsme qui témoigne des valeurs d'un Etat
dépourvut de tolérance et d'intelligence, se
cachant grossièrement derrière un vernis
ultranationaliste.
Chose particulièrement nouvelle en terme de
procédure, dés la fin de ces opérations
militaires stupides, près de 2.300 requêtes de
la part des Ossètes, furent envoyés à la Cour
Européenne des Droits de l’Homme, signifiant la
volonté génocidaire de l’Etat géorgien.
C’est à ce moment-là qu’en Arménie et en
Artsakh, suite aux réunions du Conseil National
Arménien, on finalisa une requête en direction
de la Cour Européenne des Droits de l’Homme
dénonçant la destruction du cimetière médiéval
de Djugha au Nakhidchevan.
En parallèle, aux évènements passés au Djavakhk, après avoir participé à différentes
réunions pan-arméniennes, avec d’autres
organismes et des experts, le Conseil National
Arménien vote une Résolution en direction de la
protection des populations civiles arméniennes,
précisant que tout sera fait pour protéger les
populations les plus sensibles que sont les
enfants et la jeunesse au Djavakhk.
Le revers de l’intervention géorgienne en
Ossétie ne se faisant pas attendre, voilà que la
Russie enclenche une politique régionale plus
active, en sollicitant les Etats du Caucase et
d’Asie Mineure à une diplomatie ouverte.
Nous observons ainsi une approche différente des
relations arméno-turques, au détriment d’une
procédure internationale sur la reconnaissance
du génocide des Arméniens, une volonté commune
d’appliquer la résolution de Madrid au détriment
des populations arméniennes en Artsakh et de
leur droit à l’indépendance.
Le Conseil National Arménien, sans tarder,
décide de voter une résolution reconnaissant
l’intégrité territoriale de l’Artsakh, pour la
protection des sites historiques arméniens, et
l’application dans les meilleurs délais des
droits élémentaires des Arméniens d’Azerbaïdjan
devant les instances juridiques internationales.
Comme une réponse au travail d'application
de nos droits voilà, que le gouvernement en
Arménie décide à son tour de créer un
« Ministère de la Diaspora » reconnaissant
alors, « une fois n’est pas coutume »,
l’existence d’une entité spécifique qui
s’appellerait « diaspora », une population dont
on ne connait pas bien sa composition, mais de
ce qui en émerge pourrait avoir un statut au sein d’un gouvernement.
Un véritable cauchemar discriminatoire qui
semble pourtant être accepté par une tranche de
cette populace irresponsable et sans lendemain.
La spécificité conceptuelle, unique et
incroyable, serait qu’une pseudo-identité
diasporique aurait pris le dessus sur l’identité
nationale des Arméniens descendants des rescapés
du génocide.
On peut même entendre que ce ministère serait en
fait, un filtrage discriminatoire afin d’évaluer
au coup par coup, qui de cette populace, pourrait alimenter une
intégration progressive de ces « faux vrais
Arméniens » en « vrais faux Arméniens d’Arménie
Orientale ». Les prémices d’une émigration
choisie en quelque sorte, et par concours,
entendons-nous bien émérite, qui a pour conséquence
de donner un visa touristique de quatre mois, à Jirayr Séfilian, commandant du bataillon de
Chouchi. C’est fou !
D’ailleurs, pour en revenir rapidement sur les
propos discriminatoires et racistes, certaines
personnes sur certains sites ne se sont pas
gênées d’injurier, à plusieurs reprises, les
Arméniens d’Arménie Occidentale, sans prendre en
considération que notre peuple, composé d’homme
de femme et d’enfants, du Djavakhk à Sébastia,
de Kéghi à Sis, d’Adana à Nakhidchevan, de Wan à
Djugha, pourrait être tout simplement blessé par
ces propos orduriers. Les limites du tolérable
étant largement dépassées, les conséquences ne
se firent plus attendre, après pourtant un
travail de plusieurs années de prévention, c’est
dire la volonté destructrice et le niveau de
l’esprit des criminels racistes.
Rien n’y fera, le
processus de reconstitution des Arméniens
d’Arménie Occidentale, le processus
d’application de leurs droits légitimes, le
processus de protection de l’identité arménienne
et de son patrimoine, le processus d’application
des fondements démocratiques de l’Arménie
Occidentale est en marche.
Les coups portés en direction de nos populations
et de leurs représentants ne sont rien face à
notre histoire, face à notre capacité de
surmonter tous les obstacles, face à notre
capacité de surmonter les douleurs mêmes du coup
qui aurait pu nous être fatal, de ce que les
Turcs nous ont infligés et appellent eux-mêmes
aujourd’hui « la Grande Catastrophe », le
Génocide des Arméniens.
Devant la souffrance de nos martyrs et devant
notre foi, nous demandions la Justice de Dieu,
nous travaillerons pour obtenir la justice des
Hommes.
Nous voulions puiser nos idéaux dans l’esprit
des grands penseurs, nous irons directement à la
source de ce qui nous nourrit depuis des
milliers d’années, la Terre de nos ancêtres.
Tout ceci implique un changement total de
fonctionnement, nous ferons face à nos
responsabilités.
A la veille de cette nouvelle année 2009, cette
année Centenaire de la mémoire, Centenaire de la
souffrance qui circule dans nos veines,
Centenaire du déclenchement du summum de la
folie monstrueuse et barbare, où ils exécutèrent
les
martyrs d’Adana, je veux transmettre, aux
Arméniens d’Arménie Occidentale et à tous les
peuples autochtones, tous mes plus profonds
sentiments de fraternité et de respect.
Arménag Aprahamian
Membre du Conseil National Arménien
Cartes de Vœux
en arménien
-
en français |