Présentation Le Conseil National Dossiers Informations Réactions Liens Contact
 
                                                                                        

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DATÉ DU 08.11.04

 

Nécessité d’exister

 

            Lorsqu’au 25 janvier 1973, à Los Angeles, un vieil homme de soixante-dix ans, Gurgen YANIKIAN, survivant du Génocide, ayant, de ses yeux vu, le massacre des siens,  tue le consul et vice-consul du soi-disant gouvernement Turc, pseudo-gouvernement allant jusqu’à nier l’existence du peuple Arménien, ce survivant des massacres de 1915, après avoir été témoin du massacre de sa famille, ne faisait pas face à de simple fonctionnaire quelconque, mais il faisait face à des militaires, hommes de main à la solde de l’armée turque ayant une volonté politico-militaire de détruire la nation arménienne jusqu’au dernier.

 Ces atrocités, ce déni d’existence et de souveraineté nationale, au-delà même de la reconnaissance du Génocide par la soi-disant nation turque, démontrent une volonté militaire de grande envergure et une volonté actuelle de poursuivre l’extermination des Arméniens.

            Du point de vue, du « simple citoyen  turc »,  habitant à ce jour un ancien village arménien, dont la maison est recouverte de pierre tombale arménienne « Khatchkar », cimetière profané par son propre père ou grand père, il se demande qui a bien pu sculpter d’une manière aussi fine et délicate ces chefs d’œuvres.

             Actuellement, des cimetières, églises, monastères, une quantité innombrable de témoignages de l’existence de nos grands parents se trouvent inaccessibles, abandonnés, détruits par les populations immigrées. Sur ces terres d’altitude, 3000 ans d’histoire d’une nation sont ainsi effacés à coup de millions de dollars, dans l’indifférence totale des Nations Unies.

             Après avoir détruits nos villes et villages, anéantis nos populations, les « turcs » et les Etats européens atteints de modernisme islamique pensent en avoir terminé avec nous. Ces états seraient radicalement opposés à notre existence en tant qu’Arménien, ils seraient même surpris que leur système d’intégration puis d’assimilation n’ait pu, en l’espace d’un siècle, achever le travail de destructions massives des populations civiles arméniennes.

            Comment se fait-il que ce peuple de montagnards, enraciné aux confins de l’Asie Mineure puisse encore, à ce jour, exister et résister, après tout ce qu’il a pu subir ?

 « L’histoire turque, une invention européenne ? »

             « L’Acte final de la conférence d’Helsinki (1er août 1975) sert aujourd’hui de prétexte pour rejeter tout débat portant sur des modifications de frontières en Europe. Qu’en est-il vraiment ? »

I. Egalité souveraine, respect des droits inhérents à la souveraineté

Les États participants respectent mutuellement leur égalité souveraine et leur individualité ainsi que tous les droits inhérents à leur souveraineté et englobés dans celle-ci, y compris, en particulier, le droit de chaque État à l'égalité juridique, à l'intégrité territoriale, à la liberté et à l'indépendance politique. Ils respectent aussi le droit de chacun d'entre eux de choisir et de développer librement son système politique, social, économique et culturel ainsi que celui de déterminer ses lois et ses règlements.

Dans le cadre du droit international, tous les États participants ont des droits et devoirs égaux. Ils respectent le droit de chacun d'entre eux de définir et de conduire à son gré ses relations avec les autres États conformément au droit international et dans l'esprit de la présente Déclaration. Ils considèrent que leurs frontières peuvent être modifiées, conformément au droit international, par des moyens pacifiques et par voie d'accord. Ils ont aussi le droit d'appartenir ou de ne pas appartenir à des organisations internationales, d'être partie ou non à des traités bilatéraux ou multilatéraux, y compris le droit d'être partie ou non à des traités d'alliance ; ils ont également le droit à la neutralité.

            Si l’Union Européenne accueille en son sein la soi-disante Turquie et les territoires occupés d’Arménie occidentale, l’Union Européenne soutien, et valide en toute impunité la volonté militaire des turcs de détruire l’élément arménien.

             La Société des Nations responsable et complice de génocide de 1894 à 1923, relayée à ce jour par l’Union Européenne confirmerait donc après avoir reconnu les frontières de la soi-disante Turquie incluant l’Arménie occidentale sa position criminelle d’héritière de l’histoire turque, fermant ainsi toute alternative d’accord politique.

               Les dispositions de l’Acte final de la conférence d’Helsinki (1er août 1975) qui, d’ailleurs, n’a qu’une valeur politique et non pas juridique, interdisent seulement les modifications obtenues par la violence et non celles qui résulteraient des négociations entre les peuples intéressées. (À l’exemple de l’accès turc au Nakhitchévan négocié avec l’Iran le  23 janvier 1932).

 L’Acte final considère les frontières en Europe comme  inviolables, mais non comme intangibles.

               C’est pourquoi, la France, après avoir reconnu le Génocide des Arméniens, ne peut sans un référendum national, décidée par la seule voie du Président de la République Française de l’entrée de la soi-disante Turquie dans l’Union Européenne.

               Cette démarche, l'entrée de la soi-disante Turquie dans l'Union Européenne, avec ou sans l’approbation de la Nation Française, sera contraire à la Charte des Nations Unies, dans la mesure ou, si et seulement si, les Arméniens(nes) en exil habitant en France, descendant des victimes du Génocide revendiqueraient leurs droits fondamentaux.

Article premier    

1. Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.

2. Pour atteindre leurs fins, tous les peuples peuvent disposer librement de leurs richesses et de leurs ressources naturelles, sans préjudice des obligations qui découlent de la coopération économique internationale, fondée sur le principe de l'intérêt mutuel, et du droit international. En aucun cas, un peuple ne pourra être privé de ses propres moyens de subsistance.

3. Les Etats parties au présent Pacte, y compris ceux qui ont la responsabilité d'administrer des territoires non autonomes et des territoires sous tutelle, sont tenus de faciliter la réalisation du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et de respecter ce droit, conformément aux dispositions de la Charte des Nations Unies.

« Nous n’avons pas d’autre choix d’avenir que de disparaître  ou de nous battre

pour faire valoir nos droits d’exister ».

             Cet ordre international actuel porte la violence en germe, la lutte armée des années 70 - 80 est issue de cette discrimination. Mais cette violence, pas si aveugle que cela, qui a déclenché un réveil national après des décennies d’écrasement physique et cérébrale, ne peut à elle seule satisfaire à long terme les aspirations d’une nation à exister.

             L’arménien(ne) qui revendique son droit d’existence en tant que tel, a le droit et même le devoir de se reconstituer collectivement au-delà d’idéologies partisanes sans avenir. L’existence de luttes fratricides idéologiques précisément sans cadre national, a été un blocage à l’émancipation politique et à l’émergence de l’autodétermination du peuple arménien en exil.

             Cette reconstitution collective serait un signe fort de maturité politique, c’est par cette volonté de prise en charge collective que le peuple arménien en exil pourra lutter contre toute atteinte à son existence.

  •              Préserver et affirmer sa langue, son histoire, ses traditions et sa culture.

  •              Définir sa propre substance et son programme de développement.

  •              Décider de son appartenance étatique ou dans la création de son propre état.

  •              Organiser son statut politique.

  •              Et gérer son quotidien.

            Le 17 Décembre 2004, eu égard à la décision des chefs d’état de l’Union Européenne pour  ou contre l’acceptation d’ouverture des négociations de l’entrée de la soi-disant Turquie en son sein, la Nation Arménienne en exil aurait toute légitimité de déclarer son droit à s’autodéterminer et constituer un Conseil national et exécutif afin de faire appliquer ses droits fondamentaux à l’existence dans le cadre spécifique de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale.

          Nous sollicitons l’ensemble des Arméniens(nes) en exil qui reconnaissent que leurs racines sont en Arménie Occidentale et au–delà de leur appartenance idéologique ou religieuse, de se réunir au sein de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale afin de faire valoir leurs droits fondamentaux à l’autodétermination. 

                                                                Arménag APRAHAMIAN

                                                                        Membre de l'Assemblée des Arméniens d'Arménie Occidentale

 
HAYBACHDBAN©2004