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ASSOCIATION DE SOUTIEN AUX ARMENIENS DETENUS

 COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 Courrier des lecteurs du Monde

21, bis rue Claude-Bernard

75242 Paris Cédex 05

 Le 19 Octobre 2004

 Madame, Monsieur,

          Il est quelquefois question de la reconnaissance du Génocide des Arméniens par la Turquie, lors des débats au sujet de l’entrée de ce pays dans l’Union Européenne.

          Disons le tout de suite, cette reconnaissance si elle intervenait – toute seule – ne réglerait pas pour autant, le contentieux qui oppose la majorité des Arméniens à l’Etat Turc.

          La Turquie en est probablement consciente, sans quoi, il y a « belle lurette » qu’elle aurait reconnu le Génocide pour en terminer avec les Arméniens. Une « reconnaissance » édulcorée bien entendu qui eut pour avantage d’effacer d’un trait de plume, 3000 ans de l’Histoire d’Arménie.

Nos revendications sont multiples et indissociables : 

-         1/ Reconnaissance par la Turquie du Génocide des Arméniens.

-         2/ Réparations des dommages matériels.

-         3/ Restitution au Peuple Arménien des territoires historiquement arméniens occupés par la Turquie. (soit les 9/10ème de la superficie de la Grande Arménie).

 A ce propos que disent les historiens ?

Dés le début du XIème siècle, les Turcs Seldjoukides, originaires d’Asie Centrale (Turkestan et Mongolie), s’attaquèrent à l’Arménie. Cette invasion préluda à la chute d’Ani en 1064. Ce fut un massacre et une dévastation sans nom. Ani, capitale arménienne, ville aux cent Palais et aux milles Eglises ; boulevard de la civilisation etc…etc….

 Dés lors, la Grande Arménie fut soumise au joug de ses envahisseurs, pendant des siècles. Ce fut le début de l’occupation des Territoires arméniens, dont la majeure partie est aujourd’hui incorporée à la Turquie.

 Imaginons un instant que la Turquie intègre l’Union Européenne.

 Dans cette hypothèse, à qui les Arméniens devraient s’adresser pour faire valoir la plénitude de leurs droits ?

 A la Turquie ? Ou à l’Union Européenne ? Cette dernière ayant admise en son sein, un État qui occupe nos territoires.

Il est vrai que nous sommes patients et obstinés. Nous ne lâcherons pas prise. 

Vous pouvez publier cette lettre.

          Par avance, vous remerciant, veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’assurance de nos sentiments les plus cordiaux.

                                                                       Pour ASAD

                                                                        Le Responsable Edvart TOVMASSIAN

 

 
HAYBACHDBAN©2004