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WAN © 2008

ACTUALITÉ

    2008 թ,  յունիս 10                               Droit International                  

Les Arméniens d’Arménie Occidentale doivent se définir par rapport aux minorités ethniques

      Au sein du système international des droits de l'Homme, le droit autochtone s'apparente au droit des minorités ethniques. Plus ancien que le droit autochtone, ce droit recouvre une population plus large. Dans le cadre des Nations Unies, plusieurs textes et organes internationaux font référence aux droits des minorités et reçoivent une grande adhésion des Etats. Les peuples autochtones, de par leur statut minoritaire, peuvent se prévaloir de ces instruments. Comme le note une résolution de la Sous-Commission de la lutte contre les mesures discriminatoires et de la protection des minorités, « Si l'ONU semble distinguer la problématique minoritaire de celle des peuples autochtones, tant sur le plan institutionnel (existence de groupes de travail distincts par exemple) que dans certains instruments (l'article 30 de la Déclaration sur les Droits de l'enfant de 1989 fait référence séparément aux enfants minoritaires et autochtones), elle n'en fait pas un principe général » .

      Les peuples autochtones et les minorités ethniques sont souvent étudiées dans leurs similitudes et leurs différences. Ainsi : « La différence culturelle et la situation de domination sont des critères communs aux autochtones et aux minorités. La continuité historique et l'auto-identification spécifient en revanche davantage les premiers. » . En effet, les peuples autochtones ont en commun avec les minorités leurs spécificités culturelles et le fait qu'ils soient soumis à la domination d'une société dont ils ne partagent pas les valeurs. A ces deux critères s'ajoutent pour les peuples autochtones un lien historique spécifique et la revendication d'un droit à l'autodétermination.

      Les peuples autochtones, en quelques sortes, sont des minorités ethniques qui bénéficient de par leur antériorité au lieu où ils se résident, de droits spécifiques plus importants. Ainsi, ce qui rapproche les minorités des peuples autochtones est la revendication de la reconnaissance de leur identité, tandis que ce qui les éloigne est l'ampleur des droits qu'ils peuvent respectivement revendiquer.

      Bien que l'on puisse relever des différences et des oppositions entre les peuples autochtones et les minorités ethniques, tous peuvent se prévaloir des mêmes mécanismes juridiques : « Du point de vue empirique, si les peuples autochtones représentent le plus souvent des minorités numériques dans les Etats qui les englobent aujourd'hui et sont susceptibles de partager certaines caractéristiques avec les minorités, par exemple une différence de langue ou des revendications d'ordre identitaire, ils n'insistent pas moins sur leur lien historique avec le territoire étatique et donc sur leur spécificité. Du point de vue juridique, en revanche, les mécanismes de surveillance autorisés par les normes conventionnelles dont les Autochtones pourraient se prévaloir relèvent pour l'essentiel de ceux applicables aux minoritaires, du moins jusqu'à l'adoption de mesures destinées spécifiquement aux peuples autochtones, ce qui crée potentiellement une confusion. » .

      Une différence essentielle sépare les droits des minorités ethniques droit des peuples autochtones. Ces derniers n'ont qu'un intérêt relatif à se prévaloir des normes des minorités ethniques. Les membres des minorités ethniques peuvent se prévaloir des instances qui les concernent en tant qu'individus uniquement, alors que l'une des spécificités des revendications autochtones est de se voir reconnaître un statut juridique collectif. Les problématiques se situent alors dans un conflit conceptuel qui oppose l'idée que seul l'individu est porteur de droits à celle que les collectivités autres que les États ont des droits. Les États sont disposés à reconnaître des droits individuels aux minorités qui constituent leur nation, car cela ne vient pas mettre en péril l'intégrité nationale. Mais les droits collectifs que revendiquent les autochtones sont moins enclins à être considérés favorablement par les États car ils supposent un trop grand pouvoir pour les peuples qui en bénéficieraient.

      Ainsi, les peuples autochtones ont le moyen de se prévaloir des droits reconnus aux minorités ethniques mais ont un intérêt à essayer de mettre en place un cadre juridique propre pour pouvoir revendiquer des droits plus importants.

      Afin de prouver la spécificité de leur situation et de justifier un système juridique propre, des réflexions ont été menées sur les sources de droit que les peuples autochtones pouvaient utiliser pour faire valoir leur différence.

     2008 թ,  Ապրիլ 24                      Affaires Internationales                

L’ASSEMBLÉE DES ARMENIENS D’ARMÉNIE OCCIDENTALE ET LE FORUM PERMANENT SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES (III)

Lors de l’ouverture le Lundi 21 Avril 2008

La présidence de la 7e session du Forum permanent de l’ONU sur les questions autochtones, devant des centaines de représentants des nations indigènes, venus du monde entier a été acceptée à l’unanimité par Victoria Tauli-Corpuz qui est la représentante des peuples autochtones des Philippines.

Pour la première fois le Forum permanent de l’ONU sur les questions autochtones reçoit le président de la république d’un État.

Le président Evo Morales de la république de Bolivie nous a fait l’honneur par sa présence.

Le président bolivien fait partie lui-même de l’ethnie Aymara. 

Le Président de la Bolivie parle de la lutte des peuples autochtones qui dure depuis 500 ans,  nous avons les mêmes droits et nous souffrons le plus comment cela se fait t-il que les originaires contemporains sont riches mais par contre Ceux qui sont la depuis des milliers d'années sont pauvres.

C'est nous les peuples autochtones qui avons défendu cette mère qui est la Terre.

Pour le mouvement autochtone c'est notre vie la mère terre contrairement à plusieurs états et organisations qui sont pour eux un business.

C’est de mettre fin au système capitaliste en vigueur et de mettre un terme aux pillages des ressources naturelles.

Consommer le Nécessaire et consommer des produits locaux et ne plus être basé sur le luxe (Il a donné l'exemple sur l'argent dépensé contre l’obésité) par rapport à d'autres peuples qui Meurent de faim

Selon le président Morales, le système capitaliste est responsable du réchauffement de la planète et « ne permet d’accumuler que des ordures ». Comme alternative, il a recommandé « un socialisme communautaire qui soit en harmonie avec notre Terre nourricière ».

Les autres mesures présentées incluent la renonciation aux guerres « car ce ne sont pas les peuples qui les gagnent mais les empires » et un monde débarrassé du colonialisme et multipolaires.

M. Morales s’est aussi prononcé pour les énergies « propres » mais a affirmé que promouvoir les biocarburants était « une erreur » car cela ne sert « qu’aux voitures de luxe et pas à la vie humaine » en effet les terres des peuples autochtones sont de plus en plus convoités pour pratiquer les cultures des bio carburants ce qui engendre aussi une augmentation du prix de la nourriture.

Il a préconisé le respect de la planète, la garantie d’un accès pour tous aux services de base, notamment à l’eau, et « la fin du consumérisme, du gaspillage et du luxe ».

« Notre mère la Terre n’est pas une marchandise. Est-ce que l’on vend sa mère ?.

Ce n’est pas une chose qu’on achète ou qu’on vend », a-t-il dit. Il a proposé une convention internationale « pour protéger les ressources en eau et empêcher leur privatisation par quelques-uns. »

Le président bolivien a également estimé que le système de l’ONU, notamment le Conseil de Sécurité [Monopolisé par des puissances impériales], devrait être « démocratisé ».

Dans un message aux participants à ce forum de deux semaines, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, actuellement en visite en Afrique, s’est félicité de leur choix du réchauffement climatique comme thème de la réunion.

« En tant que gardiens des terres, ils (les peuples autochtones) ont acquis un savoir essentiel sur l’impact de la dégradation de l’environnement, notamment du réchauffement climatique. Ils en connaissent les conséquences économiques et sociales et ils devraient jouer un rôle dans la réponse globale », a-t-il ajouté.

Soit nous choisissons la voie du capitalisme de la mort ou nous choisissons la voie autochtone avec l’harmonie avec la nature a cité le Président Evo Moralès.

Il a affirmé que la déclaration du 13 Septembre 2007 des droits sur les peuples autochtones est devenue une loi nationale en Bolivie.

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/DH4947.doc.htm

Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki-Moon

Victoria Tauli-Corpuz Présidente de l'Assemblée

L'Assemblée des Nations Autochtones à l'ONU

     2008 թ,  Ապրիլ 21                      Affaires Internationales                

L’ASSEMBLÉE DES ARMENIENS D’ARMÉNIE OCCIDENTALE ET LE FORUM PERMANENT SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES (II)

Origines

L’Instance permanente de l’ONU sur les questions autochtones (UNPFII) est l’aboutissement de décennies de travail visant à promouvoir la visibilité des questions autochtones au sein de la communauté internationale. Dès 1924, le Chef Cayuga Deskaheh se rendit à Genève dans le but de s’adresser la Ligue des Nations afin que la voix des peuples autochtones puisse être entendue. Un concept des droits des autochtones prit forme en 1957 et fut introduit dans le premier instrument légal international relatif à la protection des peuples autochtones, la Convention 107 de ILO/OIT relative à la Protection et à l’intégration des populations autochtones tribales et semi tribales dans les pays indépendants. Cette Convention ILO/OIT fut actualisée en 1989 par la Convention n°169 des peuples autochtones et tribaux.

La première étude réalisée par le Rapporteur spécial de l’ONU, José Martínèz Cobo dans les années 70 et début des années 80 donna des  informations capitales sur l’état des peuples autochtones dans le monde et lança un coup de clairon aux Nations Unies pour qu’elles agissent en leur nom. Ultérieurement un Groupe de travail sur des peuples autochtones fut formé en 1982 et se chargea du développement de mesures internationales sur les droits autochtones.  Le résultat fut un Projet de Déclaration des droits des populations autochtones. Avant d’être adopté, il servit à établir un modèle de référence auquel on demanda aux états d’adhérer.

Pendant l’année 1993, proclamée par L’ONU comme «l’Année internationale des peuples autochtones du monde», pour la première fois, des appels furent lancés pour la création d’une Instance permanente qui puisse traiter des préoccupations et intérêts des populations autochtones.

Presque 10 ans plus tard, ce rêve fut réalisé avec la session inaugurale d’une Instance permanente sur les questions autochtones (Instance permanente) en mai 2002, marquant ainsi une ère nouvelle dans laquelle les experts autochtones nommés siègent à un niveau de parité avec les experts nommés par les gouvernements, et peuvent parler en leur nom propre en tant que membres à part entière des Nations Unies.

Mandat

L’Instance permanente fut fondée par le Conseil économique et social (ECOSOC) de l’ONU par la résolution 2000/22 du 28 juillet 2000. Dans cette résolution, l’UNPFII reçut le mandat de «discuter des questions autochtones sur le développement économique et social, l’environnement, la culture, l’éducation, la santé et les droits de l’homme». Pour réaliser ce travail, l’Instance permanente fut appelée à faire part de son expérience, de ses conseils et recommandations sur les questions autochtones au système des Nations Unies, par le Conseil. Elle a aussi été chargée de contribuer à une prise de conscience de la situation des populations autochtones, à l’intégration et la coordination des activités concernant les questions autochtones, ainsi qu’à la dissémination d’informations relative aux questions autochtones.

Composition

L’Instance permanente est composée de seize experts indépendants, qui travaillent en leur capacité propre et qui servent pour une période de trois ans en qualité de membre et qui peuvent être réélus ou renommés pour un second mandat.

Huit des membres sont nommés par les gouvernements et les huit autres le sont par les organisations autochtones dans leurs régions.

Les membres nommés par les gouvernements sont élus par ECOSOC parmi les cinq  groupes régionaux d’Etats, utilisés couramment dans l’ONU  (l’Afrique, l’Asie, l’Europe de l’Est, l’Amérique latine et les Caraïbes; et l’Europe de l’Ouest et autres Etats)

Les membres nommés par les organisations autochtones sont désignés par le Président de l’ECOSOC et sont représentatifs des sept régions socioculturelles déterminées afin de donner une plus ample représentation des peuples autochtones dans le monde. Les régions en question sont: l’Afrique, l’Amérique Centrale et du Sud et les Caraïbes, l’Arctique, l’Europe de l‘Est, l’Asie centrale, Fédération de Russie et la Transcaucasie, l’Amérique du Nord et le Pacifique.

Au moment de leur nomination, les membres de l’UNPFII  sont informés de toutes les procédures qui concernent leur statut et travail. Etant donné que les membres servent l’UNPFII  en leur capacité propre, à titre d’experts indépendants, ils ne perçoivent aucune rémunération pour les activités réalisées au nom de l’Instance.  Les membres effectuent leur travail sous le statut légal d’«Experts de l’ONU en mission» et leur sont accordés les privilèges et les immunités qui sont spécifiés dans la Convention de 1946 sur les Privilèges et Immunités des Nations Unies.

Le Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones (SPFII)

Le Secrétariat de l’Instance permanente sur les questions autochtones fut établi par l’Assemblée générale en 2002 et entra en fonction en février 2003.  Il est établi au Siège de l’ONU, à New York, dans la Division des politiques sociales et du développement social du Département des affaires économiques et sociales (DSPD/DESA).  Le travail du SPFII pendant l’année consiste à :

  • préparer les sessions annuelles pour l’Instance permanente ;       

  • assister les membres de l’UNPFII, y compris l’aide logistique et la communication ;

  • promouvoir, faciliter et coordonner l’exécution au sein des Nations Unies, des recommandations qui émergent de chaque session annuelle ;

  • promouvoir la prise de conscience des questions autochtones au sein des Nations Unies, des gouvernements et du public en général ; et

  • servir de source d’information et de point de coordination dans les activités de promotion du  mandat de l’Instance permanente, ainsi que toutes autres questions concernant les peuples autochtones.

Dans la préparation des sessions annuelles de l’Instance permanente, le SPFII sollicite les différents acteurs et prépare la documentation, s’occupe de la pré inscription des intervenants, de la logistique pour la réunion, et coordonne une multitude d’événements spéciaux durant la session (quelque 60 événements ont lieu). Il produit des notes d’information sur les conférences (le transport, le logement, etc.) pour les organisations autochtones et celles non gouvernementales qui assistent à la session. Le SPFII  centralise et distribue les rapports issus des agences de l’ONU dans l’exécution des recommandations de l’Instance permanente, comme part importante de son dialogue avec le système de l’ONU et les États membres. Le SPFII prépare aussi son rapport pour l’Instance permanente, en général au mois de mars de chaque année; ce rapport contient les développements dans les domaines mandatés et les thèmes ou priorités de
l’Instance permanente; il contribue ainsi au travail de la session annuelle.

Tout au long de l’année, le SPFII procure une aide logistique aux participants du UNPFII au fur et à mesure qu’ils accomplissent leur travail relatif à l’Instance, y compris le transport, la coordination des événements et la préparation de notes historiques et des projets de déclarations.  En plus, le SPFII facilite l’échange d’information, tant entre les membres qu’entre l’Instance permanente et le public en général.  Ce flux d’information est disponible sur le site web et par la parution d’un bulletin trimestriel et d’autres supports informatifs.

Au sein du système des Nations Unies, le SPFII profite de sa présence permanente au Siège de l’Organisation, à New York, pour plaider en faveur de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance permanente tout le long de l’année.  Le SPFII promeut aussi les questions autochtones au moyen de son importante aide et participation dans le Groupe d’appui inter agences sur les questions autochtones (voir section suivante) ainsi qu’avec le Département des affaires économiques et sociales (DAES) et l’équipe spéciale interdépartementale sur des questions autochtones. Le personnel du SPFII assure une présence continue en participant durant l’année aux diverses réunions concernant les questions autochtones, ainsi qu’aux ateliers, généralement en concertation avec les membres de l’Instance permanente.  Le SPFII encourage activement l’intégration des questions autochtones dans le système de l’ONU, en participant à une grande variété de mécanismes interdépartementaux, y compris le Groupe de développement (UNDG), le Comité permanent interinstitutionnel sur les affaires humanitaires (IASC), le Réseau interdépartemental sur les femmes et l’égalité des genres (IANGWE) et autres organes.

Le SPFII procure aussi un soutien important à la gestion du Fonds de contributions au soutien des peuples autochtones et collabore à la sélection des projets pilotes ainsi qu’à la mise en œuvre de ceux-ci.

 Le 21 avril 2008, 3300 représentants des Peuples Autochtones se sont réunis à New York  au siège de l’Organisation des Nations Unies, pour traiter des problèmes résultants des changements climatiques, l’intervention du représentant de la Bolivie en 10 commandements et en introduction de la 7ème session du Forum Permanent des Questions Autochtones fut le diapason de cette Assemblée qui durera jusqu’au 2 mai 2008.

L’organisation des journées de travail s’établira de la façon suivante :

1. Élection du Bureau.

2. Adoption de l’ordre du jour provisoire et organisation des travaux.

3. Thème spécial : « Changements climatiques, diversité bioculturelle et moyens
d’existence : le rôle de gardien des peuples autochtones et les nouveaux défis à
relever ».

4. Mise en oeuvre des recommandations concernant les six domaines d’activité de
l’Instance permanente et les objectifs du Millénaire pour le développement :
a) Développement économique et social;
b) Environnement;
c) Santé;
d) Éducation;
e) Culture;
f) Droits de l’homme.

5. Droits de l’homme : dialogue avec le Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et des libertés fondamentales des peuples autochtones et avec les autres rapporteurs spéciaux.

6. Débat d’une demi-journée sur le Pacifique.

7. Débat d’une demi-journée sur les langues autochtones.

8. Priorités et thèmes actuels et suite à donner :
a) Les enfants et les jeunes autochtones;
b) Deuxième Décennie internationale des peuples autochtones;
c) Les peuples autochtones en milieu urbain et les migrations.

9. Travaux futurs de l’Instance permanente et questions nouvelles.

10. Ordre du jour provisoire de la huitième session de l’Instance permanente.

11. Adoption du rapport de l’Instance permanente sur les travaux de sa septième session. 

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/SGSM11524.doc.htm

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/DH4944.doc.htm

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/Conf080421-AUTOCHTONES.doc.htm

http://www.un.org/News/fr-press/docs/2008/DH4946.doc.htm

http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/April2008/22/c8469.html

     2008 թ,  Ապրիլ 3                       Affaires Internationales                

L’ASSEMBLÉE DES ARMENIENS D’ARMÉNIE OCCIDENTALE ET LE FORUM PERMANENT SUR LES QUESTIONS AUTOCHTONES

Une délégation officielle de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale à l’ONU sous l’égide de Monsieur Arménag Aprahamian chef de la délégation du Conseil National des Arméniens d’Arménie Occidentale, participera au Forum Permanent sur les Questions Autochtones à partir du 21 avril 2008 à New York.

 Le Département des Affaires Économiques et Sociales de l’Organisation des Nations Unies avait en son temps déjà approuvé officiellement que l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale soit membre à part entière de l’Assemblée des Peuples Autochtones permettant ainsi, aux représentants des Arméniens d’Arménie Occidentale d’assister activement à toutes les Sessions de l’ONU consacrées aux Peuples Autochtones.

 Ce Forum qui représente la Grand’ Messe annuelle des nations autochtones, est le moment le plus important et le plus solennel. A cette occasion, les Arméniens d’Arménie Occidentale pourront traiter des questions d’environnement, des questions consacrées à la femme arménienne, à l’enfance et l’éducation, à la langue et au patrimoine pluriséculaire de l’Arménie Occidentale et sur le traitement des populations civiles en Arménie Occidentale.

 Dans ce sens, et pour cette Session, un rapport circonstancié sur la situation des Arméniens d’Arménie Occidentale, de leurs terres, et de leur territoire, sur leurs droits historiques et géographiques, leurs droits civils et politiques,  ainsi qu’un historique de leur État national qui a été une des causes de l’application d’un plan intentionnel d’extermination  de 1894 à 1923 sera présenté à la Présidence de l’Assemblée dans le cadre du Forum Permanent sur les Questions Autochtones.

 

  2008 թ, Փետրուար 28                  Affaires Internationales 

Japon : Les Aïnous toujours en quête de reconnaissance

Malgré l’adoption de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, le gouvernement japonais refuse toujours de satisfaire les revendications de ses indigènes.

L’année 2007 a été une année historique pour les peuples autochtones du monde entier. Le 13 septembre, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Il s’agit d’un document qui reconnaît ces individus en tant que sujets bénéficiaires des droits internationaux et définit un large éventail de droits, comme ceux à l’autodétermination, à la rétrocession de territoires, à des réparations et à une assistance. Le Japon fait partie des pays qui ont voté en faveur de cette déclaration. Toutefois, le gouvernement japonais ne reconnaît pas les Aïnous comme un peuple autochtone. Dans la mesure où la définition des peuples autochtones n’a pas encore été établie, prétend-il, il n’est pas en état de juger s’ils constituent un peuple autochtone. Or cette position est contraire à la tendance mondiale et à la réalité dans l’archipel.

Le gouvernement doit nous reconnaître comme un peuple autochtone”, écrivait le 14 septembre 2007 Tadashi Kato, président de l’association Utari [Aïnou] de Hokkaido, dans les colonnes de l’Asahi Shimbun. Je partage aussi cet avis. La notion de peuple autochtone a une forte connotation politique. Elle ne repose pas sur une simple question de temps, celle de savoir si l’installation d’un peuple dans une région donnée remonte à une date ancienne ou récente. Hideaki Uemura, professeur à l’université Keisen et spécialiste des questions relatives aux peuples autochtones du monde, propose cette définition : “Des populations qui, au cours de l’édification des nations modernes, ont été assimilées à l’Etat contre leur gré et qui, aujourd’hui, se trouvent dans une position de dominés et ne bénéficient pas suffisamment de droits (en tant que peuples distincts).”

Essayons d’appliquer cette définition au Japon. La fondation de l’Etat moderne remonte à l’instauration du gouvernement Meiji [1868-1912]. En 1871, la nationalité japonaise a été accordée unilatéralement au peuple aïnou par décret. Aujourd’hui, au XXIe siècle, les Aïnous continuent à être victimes de discriminations en matière d’emploi et de mariage. Actuellement, le pays ne compte aucun parlementaire d’origine aïnoue. Et l’on ne peut pas dire que nos revendications soient connues des politiques. Bref, il semble que le gouvernement Meiji ait assimilé unilatéralement le peuple aïnou sans tenir compte de sa volonté, l’ait mis dans une position de dominé et ne lui ait pas garanti suffisamment de droits. Autrement dit, les Aïnous sont bel et bien un peuple autochtone du Japon. Une jurisprudence le prouve également.
Le 27 mars 1997, le tribunal de Sapporo a rendu une décision sur le barrage de Nibutani dans laquelle il est précisé que “les Aïnous doivent être apparentés à un ‘peuple autochtone’”. Aujourd’hui, il est fréquent que des médias et des mouvements associatifs étrangers nous interrogent : “Pourquoi n’êtes-vous pas reconnus comme un peuple autochtone ?” Le nombre des Aïnous varie, selon les sources, de 30 000 à 100 000. Comment est-on aïnou ? Par le sang ou par la culture ? Celui qui se sent aïnou et qui est reconnu comme tel par la communauté est aïnou. L’appartenance à un peuple est une question d’identité.

Des lieux sacrés spoliés par l’État japonais

Shigeru Kayano [1926-2006, grand défenseur de la cause des Aïnous et ancien sénateur], disait souvent : “
Je ne me rappelle pas que nous ayons vendu ou loué des terres à des Japonais. Si jamais il y a eu location, qu’on nous montre les actes ! ” Dans le monde, depuis les années 1990, on a recensé plusieurs cas de rétrocession de terres, ne serait-ce que partielle, à des peuples autochtones. C’est ainsi qu’un territoire doté du statut de quasi-province a été alloué aux Inuits au Canada, et que la rétrocession des terres aux Aborigènes a été ordonnée par décision de justice en Australie. Et ce genre d’initiative n’est pas exceptionnel.

Les Aïnous ne revendiquent pas la rétrocession de l’intégralité de l’île de Hokkaido. Nous ne réclamons pas non plus la restitution des terrains privés sur lesquels des Japonais vivent depuis des générations. Hokkaido s’étend sur quelque 8,34 millions d’hectares, dont la moitié environ – 4,14 millions précisément – sont la propriété de l’Etat. Un grand nombre de terres appartiennent aussi à la préfecture de Hokkaido et aux municipalités. Il suffirait qu’on nous restitue une partie de ces terrains publics. Et, compte tenu des litiges historiques, nous revendiquons plus particulièrement ceux de l’Etat. En effet, la plus grande partie des montagnes et des vallées, qui sont pour nous des lieux sacrés, appartiennent aujourd’hui à l’Etat japonais. A l’origine, nos ancêtres vivaient sur ces terres. La notion de propriété foncière n’existait pas chez les Aïnous, mais à l’époque Meiji les étrangers [Japonais] nous l’ont imposée unilatéralement en établissant la loi. A tel point que, même pour organiser des cérémonies de prière pour nos dieux, nous devions obtenir l’autorisation du gouvernement.

Une fois que le peuple aïnou aura été reconnu comme un peuple autochtone, une partie des terres qui appartiennent aujourd’hui à l’Etat pourront lui être rétrocédées. Il suffira pour cela que les citoyens japonais se montrent compréhensifs et que le gouvernement prenne la décision. Mais, même après la rétrocession, les habitants de Hokkaido comme les voyageurs devront pouvoir circuler sur ces terres et les utiliser librement. Je ne suis pas un militant. Je suis membre du Pen Club aïnou et c’est à ce titre que j’exprime nos revendications. A l’évidence, la manière dont le gouvernement japonais va s’atteler aux problèmes relatifs aux peuples autochtones constituera un baromètre de la maturité de l’Etat de droit nippon.

Shiro Kayano
Directeur du musée Shigeru Kayano de la culture aïnoue à Nibutani.
paru dans Asahi Shimbun

Peuple

Les Aïnous étaient vraisemblablement les seuls habitants de Hokkaido avant que les Japonais ne viennent progressivement s’y installer entre le XVe et le XIXe siècle. Leur nom signifie “être humain”, par opposition à kamuy, “nature peuplée d’âmes”. A ce peuple vivant de cueillette, de chasse et de pêche, les autorités nippones ont imposé, durant l’ère Meiji (1868-1912), l’agriculture et la sédentarisation. Elles interdirent les noms et la langue aïnous, rendant obligatoire l’usage du japonais. La langue aïnoue est un isolat. Menacée de disparaître en raison du peu de locuteurs actifs, elle fait l’objet des efforts de défenseurs acharnés, dont l’ancien sénateur Shigeru Kayano.
 

 

   2007 թ, Դեկտեմբերի 8                         Affaires Internationales 

Les Arméniens d'Arménie Occidentale et l'ONU

Non contente de nier la réalité de ce génocide, Angora (Ankara) justifie sa position en précisant qu'il ne peut y avoir de génocide contre un peuple qui n'existe pas, effaçant ainsi le crime et son objet, pour atteindre pleinement l'objectif génocidaire : ce peuple ne doit plus exister... ce peuple n'existe pas... ce peuple n'a jamais existé. Le révisionnisme achève le crime ; il en constitue la seconde phase en effaçant un groupe ethnique de l'histoire de l'humanité.

 (PROPOSITION DE LOI du Sénat français, le 19 septembre 2005 : relative à l'incrimination pénale de la contestation publique des crimes contre l'humanité).

Deux ans plus tard ;

Pour un peu mieux comprendre le contexte actuel, et schématiquement il est nécessaire de saisir que l’ONU subit une transformation dans son mode de fonctionnement et en particulier avec l’émergence d’un Conseil des Droits de l’Homme.

En fait le but de notre réunion a été de créer une organe d’expert des Peuples Autochtones sous la demande du Conseil des Droits de l’Homme charger de poursuivre les actions menées par l’ancien Groupe de Travail.

Je reviendrais en détail sur ces nouveaux mécanismes de l’ONU, mais avant tout je voudrais expliquer pour quelles raisons et comment, le CNA a décidé d’appliquer la Déclaration relative aux Droits des Arméniens d’Arménie Occidentale votée le 20 janvier 2007.

Il faut savoir que la Déclaration nommée ci-dessus, est issue d’un partenariat entre des membres du CNA et un travail d’expert au sein de la Décennie des Peuples Autochtones, réalisé entre autre par Monsieur Miguel Alfonso Martinez et Madame Erica Daes (en rappelant pour ceux qui ne le savent pas que Madame Erica Daes est la personne qui a défendu très courageusement la reconnaissance du Génocide des Arméniens par l’ONU).

Ensuite est de façon plus étendue, la Déclaration sur les Droits des Peuples Autochtones a été votée par l’ONU le 13 septembre 2007.

A cela, je rappelle encore que « l’État Turc » comme 143 États, a approuvé cette déclaration même si non contraignante, le représentant ne se souvenant plus qu’il existait encore un ou plusieurs peuples ou nations autochtones vivantes sur nos territoires occupés.

Cette chronologie des dates est très importante car elle montre, ou plutôt elle démontre que le CNA a su dés le départ initier un fonctionnement strictement conforme au droit international et à la Charte des Nations Unis, mais aussi, surtout et c’est le plus important, strictement conforme au exigences de la Nation Arménienne d’Arménie Occidentale.

Je reviendrais les jours suivants sur les détails de ce qui s’est passé durant ces deux jours, et de ce qui va se passer pour tous les Arméniens s’affirmant d’Arménie Occidentale, mais je tiens à préciser, que cette fois-ci nous sommes encore, après l’exécution d’un plan d’extermination qui a anéanti en profondeur mais non de façon irrémédiable notre nation, devant un tournant historique, et mon message le plus simple possible sera le suivant, préparons nous à prendre en charge notre destinée et donc la destinée des futurs générations, c’est aujourd’hui que cela ce décide, là maintenant !

Arménag Aprahamian
Membre du Conseil National Arménien
Chef de la Délégation du Conseil National des Arméniens d’Arménie Occidentale à l’ONU
 

Intervention Officielle à l'ONU

LES DOSSIERS

 

 2007 թ, Դեկտեմբերի 10                       Affaires Internationales 

Le réveil des peuples autochtones

Mieux : ils parviennent à transmettre leur savoir à leur descendance. En témoigne l'exposition "Natures vivantes, regards d'enfants" qui vient de s'ouvrir au Musée de l'homme (Paris), et qui présente des dessins venus d'ethnies et de régions diverses. Forêts d'Amazonie ou d'Indonésie, steppes du Kirghizstan, oasis du Sahara, étendues glacées du Groenland et de la Sibérie, îles de Madagascar, de La Réunion ou de Mayotte : Hélène Pagézy, écoanthropologue au Musée de l'homme et commissaire scientifique de l'exposition, a été frappée par la précision de ces productions enfantines, "qui révèlent les connaissances et les savoir-faire transmis par la communauté".

Il y a quarante ans, pourtant, on pouvait craindre le pire. "Nous étions alors convaincus que les populations autochtones ne passeraient pas le XXe siècle", rappelle Jean-Patrick Razon, directeur de la section française de Survival International. L'association, créée en 1969, défend les droits des peuples autochtones dans le monde en menant des campagnes d'opinion, en collaboration avec les ONG locales et les anthropologues. Elle se bat depuis vingt ans pour soutenir les Indiens yanomami du Brésil dans leur lutte pour reconquérir leur terre. Ceux-ci ont fini par obtenir un territoire, mais ils n'en sont toujours pas propriétaires.

Malgré de lourds handicaps - chômage, alcoolisme, détresse humaine -, "les peuples sont toujours là, certains en plein essor démographique", constate l'anthropologue. Dans les années 1970, il ne restait que 100 000 Indiens au Brésil. Aujourd'hui, ils sont 750 000. Une moitié d'entre eux vit encore dans la forêt amazonienne, l'autre s'est urbanisée. Et, fait nouveau, cette population ne cache plus son "indianité".

"Il y a aujourd'hui un renouveau identitaire extraordinaire, favorisé par les Nations unies", insiste M. Razon. Grâce aux instances internationales, en effet, les nations autochtones ont pu se rencontrer, et constater que leurs problèmes étaient similaires. Elles luttent désormais en créant des alliances, telle celle qui réunit les peuples du Nord, ou encore ceux de la forêt d'Afrique, des Philippines et d'Amérique latine.

Phénomène transitoire, demain mis à mal par la mondialisation ? Pas si sûr. De plus en plus, les peuples indigènes font appel aux moyens modernes - Internet, forums internationaux - pour défendre leurs droits. Et ceux qui parviennent à devenir avocats, médecins ou journalistes mettent de plus en plus souvent leurs compétences au service de leur cause. Y compris parmi les peuples qui paient le plus lourd tribut au monde moderne.

Ainsi des Aborigènes - 460 000 personnes, soit 2,3 % des Australiens. "Bien que constamment en situation de lutte sociale, ils avancent à petits pas", affirme Barbara Glowczewski (laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France), spécialiste des cultures aborigènes. Ainsi également, à l'autre bout de la planète, des Inuit du Groenland.

"Ces Inuit tunumiit ont une force extraordinaire, et un désir d'aller de l'avant sans perdre le fondement de leur culture", dit Bernadette Robbe (Musée de l'homme), qui étudie ce peuple depuis longtemps. A preuve : ils ont demandé à l'ethnologue d'élaborer un dictionnaire encyclopédique linguistique et culturel. Et obtenu qu'une école soit bâtie à Ammassalik. Ce qui évite d'éloigner les enfants de leur famille, et donc de les acculturer.

Mais au fond, est-ce si important de transmettre ces savoirs, ces traditions ? Ces témoignages de la diversité culturelle humaine ne pourraient-ils pas simplement trouver leur place dans les musées, comme de l'histoire ancienne ? Surtout pas, répondent les ethnologues. Car ces peuples ont accumulé des connaissances très précises sur leur environnement qu'il serait dangereux de ne pas conserver. Voire inconscient, quand le réchauffement climatique s'apprête à frapper de plein fouet notre planète.

"Beaucoup de ces savoirs traditionnels trouvent aujourd'hui leur pertinence, car ces sociétés ont développé des stratégies face à l'imprévisibilité de leur environnement", explique Douglas Nakashima, directeur du programme Links (Local and Indigenous Knowledge Systems) de l'Unesco. Lancé en 2002, celui-ci a pour but d'accroître le pouvoir des populations locales en matière de gestion de l'environnement. Links veut aussi renforcer les liens entre les anciens et les jeunes afin de favoriser la transmission du savoir-faire autochtone. Notamment grâce à des cédéroms interactifs. Deux ont déjà été réalisés, l'un concernant les Aborigènes yapa du désert australien, et l'autre la navigation dans le Pacifique.

L'Unesco a aussi organisé des rencontres internationales concernant les savoirs autochtones sur l'eau. Les Foulani de Mauritanie sont experts dans l'art de découvrir les eaux souterraines. Ils savent "lire" les informations apportées par les arbres, les herbes et la faune, et jusqu'à quelle profondeur creuser le sol pour atteindre l'eau. Les Aborigènes, habiles à survivre dans le désert, expliquent depuis trente ans aux exploitants miniers que leurs forages perturbent les drainages souterrains. Aujourd'hui, leur parole est écoutée par les organismes gouvernementaux qui essaient de régler la question de l'eau en Australie. Une question qui, demain, pourrait s'étendre au reste du monde, puisque cette ressource deviendra de plus en plus rare.

Christiane Galus

"Natures vivantes. Regards d'enfants", jusqu'au 29 avril 2008. Musée de l'homme, 17, place du Trocadéro, 75016 Paris. Tél. : 01-44-05-72-72.

NATIONS UNIES L'Assemblée générale de l'ONU a adopté, le 13 septembre, la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Bien que juridiquement non contraignante, cette résolution représente un réel progrès.

Ce document s'ajoute à la convention 169 de l'Organisation internationale du travail (OIT), plus contraignante, qui met en avant les droits de ces peuples.

SUR INTERNET ww.survivalfrance.org

 

Le 19 septembre , 2007                                                 International

PRÉSERVER LA TERRE, C'EST PRÉSERVER LA PAIX

L'Assemblée des Arméniens d'Arménie Occidentale et l'ONU

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Les Peuples Autochtones et les Nations Unies Vol.1

 

MENK ENK MER SARERE

 

 

 

Le 14 septembre , 2007                                         International

L'ONU adopte une déclaration protégeant les droits des peuples autochtones

La déclaration de l'ONU sur les droits des peuples autochtones concerne la protection des personnes, des terres et des ressources.

Au sein de l'Assemblée qui compte 192 membres, 158 ont participé au vote: 143 ont voté pour, quatre contre et 11 - dont la Russie et la Colombie - se sont abstenus.(Colombie, Azerbaïdjan, Bangladesh, Géorgie, Burundi, Fédération de Russie, Samoa, Nigeria, Ukraine, Bhoutan et Kenya).

Cette déclaration, adoptée après 20 ans de débats au sein des Nations unies, affirme notamment que "les peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination et qu'en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel".

Les peuples autochtones affirment que leurs terres sont menacées par une grande variété d'activités, comme l'extraction minière, l'exploitation forestière, la contamination de l'environnement, les projets de développement, la création de zones protégées ou de réserves de chasse, l'usage de semences génétiquement modifiées et la monoculture intensive.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué l'adoption de ce texte comme "un triomphe pour les peuples autochtones à travers le monde", marquant un moment "historique".

Mais le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-unis, pays où vit une population autochtone conséquente, ont exprimé leur déception face à ce texte en raison de la mention du droit à l'autodétermination et du droit à la terre et aux ressources. Ils critiquent également le fait que le texte permet aux peuples autochtones d'exercer un droit de veto sur la législation nationale et la gestion des ressources.

Parmi les sources de contentieux, un article qui affirme que "les États doivent apporter reconnaissance légale et protection" aux terres, territoires et ressources traditionnellement "détenus, occupés, utilisés ou acquis" par des autochtones.

Autre source de discorde, la mention du fait que les États doivent accorder réparation aux autochtones "en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement libre, préalable et éclairé, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes".

Les opposants au texte rejettent également la nécessité "d'obtenir le consentement libre et éclairé (des autochtones) avant l'adoption de tout projet affectant leurs terres, territoires et autres ressources, en particulier en lien avec le développement, l'utilisation ou l'exploitation de minéraux, d'eau ou autres ressources".

"Malheureusement, les clauses dans la déclaration concernant les terres, territoires et ressources sont extrêmement vagues, peu claires et susceptibles d'une grande variété d'interprétations", a affirmé l'ambassadeur canadien à l'ONU, John McNee.

Le leader canadien autochtone, Phil Fontaine, a fustigé de son côté la position du Canada, où vivent 1,3 million d'autochtones sur une population totale de 32,7 millions.

"Nous sommes très déçus de l'opposition du Canada à la déclaration sur les droits des peuples autochtones", a-t-il dit.

Dans ses articles les plus saillants, sources de l'opposition des Etats-Unis, du Canada, de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande, 4 pays où vivent des populations autochtones significatives, la Déclaration affirme:

·  "Les peuples autochtones ont le droit à l'autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel." (Article 3)

·  "Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces –qui peuvent comprendre la restitution– mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes." (Article 11 / 2)

·  "Les peuples autochtones ont le droit de posséder, d'utiliser, de mettre en valeur et de contrôler les terres, territoires et ressources qu'ils possèdent parce qu'ils leur appartiennent ou qu'ils les occupent ou les utilisent traditionnellement, ainsi que ceux qu'ils ont acquis.
Les États accordent reconnaissance et protection juridiques à ces terres, territoires et ressources. Cette reconnaissance se fait en respectant dûment les coutumes, traditions et régimes fonciers des peuples autochtones concernés." (Article 26 / 2 et 3)

·  "Les peuples autochtones ont droit à réparation, par le biais, notamment, de la restitution ou, lorsque cela n'est pas possible, d'une indemnisation juste, correcte et équitable pour les terres, territoires et ressources qu'ils possédaient traditionnellement ou occupaient ou utilisaient et qui ont été confisqués, pris, occupés, exploités ou dégradés sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause." (Article 28 /1)

·  "Il ne peut y avoir d'activités militaires sur les terres ou territoires des peuples autochtones, à moins que ces activités ne soient justifiées par des raisons d'intérêt public ou qu'elles n'aient été librement décidées en accord avec les peuples autochtones concernés, ou demandées par ces derniers." (Article 30 / 1)

·  "Les États consultent les peuples autochtones concernés et coopèrent avec eux de bonne foi par l'intermédiaire de leurs propres institutions représentatives, en vue d'obtenir leur consentement, donné librement et en connaissance de cause, avant l'approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires et autres ressources, notamment en ce qui concerne la mise en valeur, l'utilisation ou l'exploitation des ressources minérales, hydriques ou autres." (Article 32 / 2)

http://www.haybachdban.org/Armenie-Occidentale/CNA/Resolution/Declaration-relative-aux-Droits-des-Armeniens-d-Armenie-Occidentale.pdf

COMMUNIQUÉ DU CONSEIL NATIONAL ARMÉNIEN