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WAN © 2007

ARCHIVES NATIONALES

        Le 24 octobre , 2007                  Affaires Intérieures                   

Constitution des Archives Nationales d'Arménie Occidentale

C’est par décret en date du 24 octobre 2007, que le Conseil National Arménien prend la décision de constituer un service des Archives Nationales d’Arménie Occidentale destiné à recueillir tous les documents sur l’histoire de l’Arménie Occidentale et de sa population, afin de pouvoir les mettre à disposition du public.

 Ainsi régulièrement, des documents issus d’originaux, très souvent d’une  valeur exceptionnelle seront mis à la disposition de tous.

 Vous pourrez directement prendre contact avec le service des Archives Nationales d’Arménie Occidentale en écrivant à :

                                               armenieoccidentale.archives@live.fr

DOSSIER DU JOUR : Les Massacres d'Adana - 1909

Ainsi, vous pouvez soutenir et contribuer aux différentes missions en charge du Conseil National Arménien, des délégués de l'Assemblée des Arméniens d'Arménie Occidentale

et des organismes partenaires

 

En transmettant directement votre participation à l'ordre du

 

CNA

BP 61

92224 BAGNEUX CEDEX

 

Tout règlement sera confirmé par un reçu CERFA, qui vous permettra de justifier de votre participation auprès des services fiscaux

 

Revue Politique et Parlementaire Revue des Deux Mondes Revue générale de Droit International Public Traités Dossiers
  Les Arméniens 1863 La Question Arménienne et les Réformes en 1878 Préliminaires au Traité de San Stéfano Secours -Suisse
Avril 1909     Traité de San Stefano Les atrocités turques
Juin 1909     Protocoles du Traité de Berlin L'Image 1919
      Traité de Berlin Échappés au Martyre de l'Arménie
Nouvelle Revue     Traité de Sèvres1 L'Assiette au Beurre 1902
Les Massacres d'Adana - 1909       Essai sur l'origine des principaux peuples
        Vademecum
        Défense Héroïque de Van- 1916
        Conférence de la Paix -1920

COMMISSION SPÉCIALE SUR LA CILICIE

 

HISTOIRE 1909 1918-1921 APRÈS 1921
Histoire des Arméniens en France (1) Missions du Levant L'Appel  
Les Lusignans

Missions du Levant (2)

   
Rapport sur l'exploration archéologique de la Cilicie Mission du Levant (3)    
  Les Massacres d'Adana - 1909    
       

 

DOCUMENTS

 

HISTOIRE

GÉOGRAPHIE

 
Recherches sur la Chronologie Arménienne Topographie de l'Arménie Occidentale-1869  
     
Histoire des Archives Nationales d'Arménie Occidentale    
Le Trésor des Chartes d'Arménie    
     

TÉMOIGNAGES

   2007 թ, Նոյեմբերի 28                                                 Témoignage              

LOUSSINE

Je suis née à Constantinople le 11 février 1988. Je suis issue d'une famille arménienne originaire de Keghi attaché jusqu'au génocide à Garin.

Mes ancêtres ont dû prendre des noms musulmans pour pouvoir survivre. Mon arrière grand père Mofses était un rescapé du génocide de Abdul Hamid. Vers la fin 1800, il s'était réfugié chez un autre arménien Bako (il y a un village jusqu'au génocide au nom de notre arrière grand père : Bakiyan. Ce village existe toujours mais pas dans l'administratif turc.) qui se faisait passer pour kurde afin de continuer à vivre. Puis il s'est marié avec la fille unique de cet arménien qui avait auparavant été contraint à renoncer à son identité arménienne. Depuis cette période, notre famille souffre de n'appartenir à aucune identité. Finalement notre famille est devenu ni kurde, ni turque, ni arménienne, ni chrétienne, ni musulmane... En conséquence, mon grand-père âgé de 80 ans qui n'est pas musulman contrairement à ce qui est inscrit sur sa carte d'identité est obligé de rester enfermé chez lui chaque vendredi pour éviter les questions des fidèles qui ne le voient pas aller à la mosquée.

Mon père, qui avait obtenu avec beaucoup de difficulté un poste de fonctionnaire au service des Postes turques a systématiquement subi un harcèlement moral parce qu'il n'était pas musulman.
Les pressions devenant insupportables pendant la période du ramadan, ils sont finalement parvenus à lui faire abandonner son travail.

Quant à moi, j'ai été obligé d'assister au cours de religion (Islam Sunnite) à l'école. Un jour, en 1ère année de lycée, à l'age de 15 ans, mon professeur m'a demandé de prier en classe. N'étant pas issue d'une famille musulmane je n'y connaissais rien. Lorsqu'il a remarqué mon ignorance des prières et de la religion, il s'est fâché contre moi et m'a demandé si je n'étais pas musulmane. Je n'étais pas musulmane mais j'ai eu peur de le dire. Après les cours, pendant la pause, un groupe de garçons de ma classe est venu en me posant la même question en se moquant de moi et en me bousculant de plus en plus violemment. J'ai tenté de me défendre et il se sont acharnés contre moi. Ces agressions m'ont traumatisé et je n'ai pas pu aller l'école pendant une semaine, ma famille n'a rien su faire pour me défendre.

Cette situation m'a plongé dans une telle détresse que j'ai tenté plusieurs fois de mettre fin à mes jours. Si je n'y suis jamais parvenu et si je vous écrit aujourd'hui c'est parce que j'avais l'espoir qu'un jour je puisse enfin quitter ce pays et venir vivre ici en France avec ma tante. C'est l'espoir qui m'a sauvé la vie et qui aujourd'hui encore me donne la force de vivre.

Après l'obtention de mon baccalauréat scientifique à Constantinople, je suis arrivée en France le 6 septembre 2005 à l'age de 17 ans avec un visa d'étudiant de 14 mois, grâce à ma tante et mon oncle, qui ont effectué toutes les démarches nécessaires.

Mon but aujourd'hui est de suivre des études de droit et de me spécialiser par la suite dans le droit international, les droits de l'homme et les libertés fondamentales afin de me consacrer à la défense du peuple arménien et des arméniens victimes d'injustices.

Loussine Dagliyan

Récit n° 3 recueilli par Verjine Svazlian, ethnologue.

Le récit de Hagop Manoug Krikorian
Né en 1903 à Sassoun, Dalvorig

Notre pays était un pays montagneux, il y avait beaucoup de monts et de vallées. Nous gardions des bêtes. Notre village était un petit village. Nous payions des impôts à l'État. Nous donnions nos meilleurs morceaux au Turc. Le village était en plaine. Il y avait beaucoup de sources.
Nous habitions chez notre père Manoug, avec notre oncle Garo et sa famille. En tout, nous étions 20-25 personnes.
Le village de Dalvorig faisait partie d'une trentaine de villages, qui étaient tous arméniens. Tous les villages n'avaient pas d'école. Moi je n'ai pas été à l'école. Je gardais les bêtes, les moutons. Chaque village avait son église. On venait en pèlerinage dans notre village. A Pâques nous teignions les œufs, nous les cognions, les rouges contre les verts Nous fêtions Vartavar, nous faisions des jeux.
Nous faisions des feux dans les champs. Certains allaient à Alep en pèlerinage. Le chef du village était Abrène. Il faisait des réunions avec les fédaïs. Les Turcs emmenaient nos fils dans l'armée turque. Ils les massacraient.
En 1915, les Arméniens se sont battus contre les Turcs, les fédaïs sont venus se battre. Les troupes turques sont venues nous massacrer. Nous nous sommes enfuis dans les montagnes et les forêts. Les Turcs nous ont tous tués. De notre famille, moi seul ai pu être sauvé. Ils les ont tous tués devant mes yeux. Nous nous sommes enfuis. Nous sommes restés dans un village turc en ruines. Chez un Turc je gardais les moutons. Je coupais les broussailles, je les apportais à mon maître.
Un jour on a appris que des volontaires arméniens arrivaient. En 1917, des gens de la Croix Rouge sont venus, ils nous ont trouvés, ils nous ont emmenés. Ils nous ont amenés à Moush, puis au village de Khenous khozlou. De notre village, nous ne fûmes que deux à être sauvés. Les Arméniens de ce village nous ont cachés. Avec les habitants de Khenous, nous avons pris le chemin de l'émigration; cela a duré des mois jusqu'à notre arrivée à Nakhitchévan, puis Khoy, puis nous sommes arrivés du côté de Kiavara, puis Taralakiaz, ensuite nous sommes arrivés dans le village d'Achnag. A ce moment-là déjà les Turcs étaient chassés. Déjà les Soviets arrivaient.
En 1928, je me suis marié.. J'ai eu huit enfants:
Moushégh, Sirouch, Astrig, Anahid, Haygouch, Bédros, Dikran, Loussia.
Puis j'ai été à la guerre. Je suis arrivé en Hongrie. La guerre a pris fin. J'ai été démobilisé.
"Je suis un vaillant fils de Dalvorig,
Je ne m'incline pas devant le Turc".

(Traduction de l'arménien par Louise Kiffer)

Récit  recueilli par Verjine Svazlian, ethnologue.

Vous pouvez retrouver tous les témoignages recueillis par Verjine Svazlian et traduit de l'arménien

 par Louise Kiffer

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