Les milices Kurdes attaquent les populations chrétiennes

de Qamechly

 

Le 30 décembre 2015 a eu lieu trois explosions dans le quartier chrétien à Qamechly, soi-disant revendiquées par « l’Etat Islamique ». Ces trois explosions ont fait 16 morts et plusieurs dizaines de blessés.

Actuellement au niveau de l’enquête des autorités locales chrétiennes, bien que l'un des attentats à la bombe a été signalé être un attentat-suicide, il est maintenant connu que les trois attentats sont à l'origine de sac placé dans chaque restaurant, rien ne prouve donc que ce soit « l’Etat Islamique » qui est l’auteur de ces attentats dans la mesure où ce sont les milices kurdes qui contrôlent en grande partie la ville.

Après une nouvelle attaque hier lundi d'une durée d'une heure contre le quartier chrétien  de Qamechly par les milices kurdes armées et en grand nombre, les populations civiles chrétiennes (assyriennes, arméniennes, syriaques) ont été protégées par les forces de protection SOOTORO.

Les milices kurdes armées appuyées par divers véhicules et engins de démolition voulaient empêcher la sécurisation des quartiers chrétiens par des barrières en béton placées à proximité des écoles et des lieux saints.

Dans la confrontation, le jeune Gabriel Henri David perdu la vie, frappé par une balle dans la tête au moment où il faisait son devoir sacré pour défendre l’honneur de son peuple et de sa famille contre l’instauration de la haine et du racisme.

En tuant Gabriel Henri David, les milices kurdes ont trahi le pacte d’amitié, de fraternité et de respect qui faisait que toute la région d’Hassaké depuis le début de la guerre en Syrie bénéficiait d’une relative stabilité.

Gaby est mort, et nous voici face au danger de l'escalade dans la violence meurtrière !

Le Président Arménag Aprahamian contacté par téléphone, rappelle « que les populations kurdes et kurdo-arméniennes (Arméniens rescapés du génocide et recueillis par les Kurdes) qui ont vécu fraternellement durant des années avec les autres populations de la région, arméniennes, chrétiennes et arabes, ne sont pas responsables des exactions de ces milices.

En alimentant cette atmosphère de haine, les milices kurdes qui ont rompu le deuil, font le jeu de nos ennemies qui n'attendent que la région explose, pour mieux l'infiltrer et anéantir les forces encore résistantes.

Si les forces en présence, qui en vérité représentent une structure organique de toutes les forces régionales, ont pu atteindre les objectifs stratégiques actuels c'est parce que toute la résistance de la région fonctionnait de façon cohérente, avec beaucoup de sagesse et d'intelligence.

Vouloir attribuer aux seules forces dite kurdes toutes ces victoires, c'est nier la travail de fond à l'intérieur même de toute la région. L'équilibre reste néanmoins fragile, la preuve se trouve dans les faits ».

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