Sans aucun doute, et on peut dire que Mr Davotoglu met le paquet pour satisfaire ses "zouailles" (les signataires).

 On l'attendait, l'offensive des officines turques, et bien la voilà sous forme d'une pétition transmise par le site Armenews[1]  :

 Qu’en est-il vraiment ?

-        Sur le plan de l’objectif, le nouveau premier ministre turc promet une entrée dans l'UE d'ici 2023[2].

-        Sur le plan de la stratégie, il est nécessaire de demander officiellement aux Arméniens de renoncer à leurs droits territoriaux légitimes selon le traité de Sèvres et la Sentence arbitrale du Président W. Wilson[3].

-        Sur le plan tactique, au même titre que l’église d’Aghtamar, ou la capitale médiévale aux 1000 et une églises d’Ani, cette fois-ci il faut que les Arméniens ou pourquoi pas le monde entier signe une pétition demandant d’inscrire au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, la montagne de l’Ararad en grand parc naturel.

-        A cela prés, que tout autant l’église d’Aghtamar, la capitale médiévale d’Ani ou le mont Massis (Ararad) ne peuvent pas être inscrit au patrimoine mondial de l’Humanité puisqu’ils ne se trouvent pas en territoire turc mais bien en territoire arménien selon le droit international.

-        Et que seul l’État d’Arménie Occidentale n’a de légitimité pour demander l’inscription de son patrimoine dans le cadre du patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO.

-        Alors le seul moyen de contourner le droit international serait de faire signer une pétition par une certaine quantité de personne de préférence d’origine arménienne, c’est un marché de dupe et nous pouvons constater les noms de ceux « qui ne crachent pas dans la soupe ».

 

Mais qu’en pense l’union Européenne[4] :

 

Selon l’Article 3 (ex-article 2 TUE) l’Union Européenne promeut la cohésion économique, sociale et territoriale, et la solidarité entre les États membres.

 

Et bien, voilà un bon parti pour une Nouvelle Turquie serait d’obtenir de l’Union Européenne une reconnaissance en terme de cohésion territoriale faute de ne pas pouvoir avoir une véritable souveraineté territoriale sur l’Arménie Occidentale.

 

L’occupation territoriale[5] n’ayant aucune indication de souveraineté d’autant plus que les revendications territoriales existent bien sous la forme juridique et politique par le biais des structures d’État de l’Arménie Occidentale.

 

En bref, en terme d’appropriation illicite des biens d’autrui et là en l’occurrence, il s’agit de territoires, la politique de l’État turc poursuit son chemin, la seule différence est que les fameux signataires à la veille du Centenaire de la reconnaissance du génocide des Arméniens[6] [7]se réunissent pour frapper fort, un coup qui se voudrait fatal en quelque sorte, masqué par une bonne œuvre « celle de vouloir inscrire au patrimoine mondial de l’Humanité par l’UNESCO, la montagne de l’Ararad en grand parc naturel ».

 

Il ne faut pas signer ce type de pétition, en mémoire de nos ancêtres martyrs, personne ne peut dire ce que demain sera fait, merci !

 

Arménag APRAHAMIAN

Président du Conseil National d’Arménie Occidentale