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ԱՐԵՒՄՏԵԱՆ ՀԱՅԱՍՏԱՆ

    24 Մարտ 2012 թ,                                               Lutter contre le négationnisme

Poursuivons ensemble la lutte contre le négationnisme !

 L’actualité nous montre à quel point la question d’un génocide et de la pénalisation de sa négation, ne sont pas des questions à traiter par le biais d’une sphère politique quelconque mais bien des questions qui doivent faire l’objet d’un traitement juridictionnel.

 La sphère politique, aussi influençable qu’elle soit, n’est pas au dessus de la loi, c'est-à-dire au-dessus d’un cercle de juge qui a à charge d’apprécier la loi selon les intérêts et la raison d’Etat.

 La loi qui avait été adoptée par le parlement français le 22 décembre 2011 puis approuvée par le sénat le 23 janvier 2012, se présenta devant le Conseil constitutionnel de cette manière ;

 Article 1er de la loi déférée insère dans la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse un article 24 ter ; que cet article punit, à titre principal, d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende ceux qui « ont contesté ou minimisé de façon outrancière », quels que soient les moyens d'expression ou de communication publiques employés, « l'existence d'un ou plusieurs crimes de génocide défini à l'article 211-1 du code pénal et reconnus comme tels par la loi française » ;

Article 2 de la loi déférée modifie l'article 48-2 de la même loi du 29 juillet 1881 ; qu'il étend le droit reconnu à certaines associations de se porter partie civile, en particulier pour tirer les conséquences de la création de cette nouvelle incrimination ;

La Conseil constitutionnel nous rappelant ici qu’aux termes de l'article 6 de la Déclaration de 1789 : « La loi est l'expression de la volonté générale... » ; qu'il résulte de cet article comme de l'ensemble des autres normes de valeur constitutionnelle relatives à l'objet de la loi que, sous réserve de dispositions particulières prévues par la Constitution, la loi a pour vocation d'énoncer des règles et doit par suite être revêtue d'une portée normative.

Ce qui correspond tout à fait au processus enclenché suite à la loi du 29 janvier 2001 sur la reconnaissance du Génocide des Arméniens de 1915 et, ce qui fait l’objet de la loi Boyer-Krikorian approuvée par le Sénat le 23 janvier 2012.

Ici, la partialité du juge de déclarer avant toute saisine la loi de 2001 sur la reconnaissance du Génocide des Arméniens de 1915 non normative ou de normativité partielle, a fait l’objet d’une requête de la part du Président de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale en mandatant Maître Philippe KRIKORIAN.

Néanmoins le Conseil constitutionnel considéra qu'une disposition législative ayant pour objet de « reconnaître » un crime de génocide ne saurait, en elle-même, être revêtue de la portée normative qui s'attache à la loi ; que, toutefois, l'article 1er de la loi déférée réprime la contestation ou la minimisation de l'existence d'un ou plusieurs crimes de génocide « reconnus comme tels par la loi française » ; qu'en réprimant ainsi la contestation de l'existence et de la qualification juridique de crimes qu'il aurait lui-même reconnus et qualifiés comme tels, le législateur a porté une atteinte inconstitutionnelle à l'exercice de la liberté d'expression et de communication ;

Cette décision étant déjà bien ambiguë et totalement incohérente, le Conseil constitutionnel ajoute une incohérence supplémentaire en considérant  que les atteintes portées à l'exercice de la  liberté d’expression doivent être nécessaires, adaptées et proportionnées à l'objectif poursuivi. Ce qui est le plus étonnant est que cette considération est en totale conformité avec la cadre de la loi Boyer-Krikorian.  

Et pourtant la décision fait l’objet d’un article 1 qui, par ces considérations, décide que la loi visant à réprimer la contestation de l'existence des génocides reconnus par la loi est contraire à la Constitution.

La voie juridictionnelle pour mener à bien cette procédure et pour atteindre nos objectifs, correspondant à la pénalisation de la négation du génocide des Arméniens est donc enclenchée et mérite toute votre attention.

Selon l’expertise de Maître Philippe KRIKORIAN, Il existe un moyen juridique de neutraliser la jurisprudence du Conseil constitutionnel relative à la normativité de la loi, en faisant déclarer, en réponse aux questions préjudicielles (art. 267 TFUE), cette pratique constitutionnelle française contraire au Droit de l'Union européenne, dont la primauté s'impose à tous les Etats membres y compris la France.

 Face à un arrêt préjudiciel par lequel la Cour de justice de l'Union européenne dirait pour droit que le droit de l'UE s'oppose à l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen ( DDH ) interprété par le Conseil constitutionnel comme faisant obligation à la loi d'être normative - interprétation qui dénature le concept de loi laquelle est, a priori, normative - pour autant que cette interprétation conduit à exclure le Génocide des Arméniens du champ d'application de la décision-cadre susvisée, le Conseil constitutionnel serait tenu de se soumettre, à peine d'engager la responsabilité extracontractuelle de l'Etat pour violation du droit de l'UE. Dans ces conditions, les obstacles à la transposition adéquate de ladite décision-cadre seraient levés.

 Notre démarche consiste aussi à faciliter la tâche du Gouvernement français en permettant à l'Etat de s'acquitter de son obligation constitutionnelle de transposer la décision-cadre du 28 Novembre 2008, conformément au droit de l'UE.

 Dans ces conditions, le Conseil National d’Arménie Occidentale a étudié la faisabilité de cette procédure ainsi que les modalités d’application conformément à ses bases juridiques avec Maître Philippe KRIKORIAN.

 Ainsi, il met à votre disposition une résolution qui cadre juridiquement les modalités d’engagement du Conseil National et de l’Assemblée des Arméniens d’Arménie Occidentale.

RESOLUTION-CNAO-AAAO-CE-2012.03.23

 Très prochainement, nous mettrons en ligne le Mandat et les dispositions permettant à l'Assemblée des Arméniens d'Arménie Occidentale de saisir le Conseil d’Etat afin de faire appliquer la transposition de la décision-cadre du 28 Novembre 2008, conformément au droit de l'UE. 

Vous pouvez, si vous le souhaitez, avoir une participation active, juridique et citoyenne dans le but d’atteindre avec l'Assemblée des Arméniens d'Arménie Occidentale l’objectif de pénalisation de la négation du crime de génocide des Arméniens selon les modalités qui vous seront prochainement précisées.

 La Commission Juridique du Conseil National d’Arménie Occidentale

 Western Armenia News

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